L’histoire du savon de Marseille traverse les siècles et en remontant le temps, on retrouve des traces des premières mixtures, à base d’huile, d’eau et de cendres, dans l’Antiquité. Une histoire qui débute sur les bords de la Méditerranée et qui parcourt aujourd’hui le monde entier.
C’est au Moyen Age que le procédé de fabrication est inventé, en ajoutant de la chaux aux cendres lessivées. Le savon de Marseille va devenir historique et acquérir ses lettres de noblesse à Marseille, au point de donner son nom au procédé de fabrication.
A la fin du 16e siècle, la savonnerie est issue de petites entreprises familiales marseillaises. Cette région (Le Midi et la Provence) dispose en effet des matières premières nécessaires à la fabrication du véritable savon de Marseille: l’huile d’olive, le sel et les cendres de salicorne de la Camargue.
Au 19ème siècle la profession de savonnier s’organise, et Marseille s’affirme comme le principal lieu de production. Marseille compte à cette époque plusieurs dizaines de savonneries et chacune propose sa propre marque.
Cette époque constitue l’apogée du savon de Marseille et on voit fleurir des affiches aujourd’hui collector vantant les mérites de ce savon pur.
Il acquiert également une appellation contrôlée car les copies se multiplient du à sa notoriété.
Avec le développement des poudres pour machines à laver, la production du savon de Marseille diminue fortement, et de nombreuses savonneries doivent mettre la clé sous la porte. Mais les vertus de ce produit naturel et biodégradable vont être à l’origine d’un renouveau depuis les années 80.
Le procédé « Marseillais » est un procédé traditionnel et discontinu de fabrication du savon, au cours duquel, la cuisson de la pâte est réalisée en chaudron. Voyons de plus prêt les étapes de fabrication du vrai savon de Marseille.
Fabrication du savon de Marseille :
Il se compose d’étapes caractéristiques, et se déroule selon un cycle de 80 heures environ.
L’empâtage :
Les huiles végétales et la soude sont introduites dans un chaudron et portées à ébullition. C’est le processus de saponification qui va former progressivement une pâte à savon.
La fabrication du savon requiert également des moyens de chauffage, pour alimenter les chaudrons qui servent à la cuisson des huiles. L’exploitation des mines de charbon a joué un rôle important pour la fabrication du savon de Marseille.
La cuisson :
Au cours de la cuisson, la soude est ajoutée en excès afin de saponifier les matières grasses qui n’auraient pas réagies au stade de l’empâtage. Ce mélange bout à 120°C pendant plusieurs heures.
Le relargage :
La pâte est alors « lavée » à l’eau salée à deux reprises (une demi journée chacune) et enfin débarrassée de l’excès d’eau, des impuretés contenues dans les matières grasses et de la glycérine.
Plusieurs lavages à l’eau douce suivront. Le surplus de liquide est ensuite retiré par décantation.
La liquidation :
Elle consiste à le faire bouillir une dernière fois le savon à gros bouillon, en l’arrosant à l’eau pure. Le maitre savonnier « goûte » alors le savon pour vérifier sa constance te son homogénéité.
La cristallisation :
Après avoir vidé le savon de son excédent d’eau, on laisse refroidir le savon qui se solidifie.
Le Moulage :
Il s’agit d ans cette étape de fabrication de créer des blocs de savons qui traditionnellement, seront « marqués ».
Le savon de Marseille se caractérise avant tout par sa composition 100% naturelle, à base d’huiles végétales. La recette ancestrale de notre savon de Marseille lui permet de contenir 72% d’huiles